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Actualités | lundi 23 Oct.

Grandes cultures bio : des stocks importants et un marché tendu

La commission grandes cultures bio d’INTERBIO s’est tenue, pour la deuxième fois de l’année, le 19 octobre à Saint-Loubès (33) et a réuni plus de 30 participants.

Ce temps a été l’occasion de faire le point sur le marché, la production et le bilan prévisionnel de la collecte bio, ainsi que de revenir sur les travaux filière achevés et en cours. Pour compléter, Jean Bellot (Bellot Minoteries) a présenté un état des lieux de la filière meunière bio française.

Le marché des grandes cultures bio en 2023

Sur le 1er semestre 2023, le marché bio alimentaire global stabilise sa baisse à -2,7% (vs -4,6% en 2022). Les différents circuits de distribution et enseignes ne sont pas affectées de la même manière par cette baisse de la consommation :

  • Les artisans-commerçants enregistrent une hausse de 1,1% avec un marché qui s’annonce porteur pour les artisans boulangers.
  • Le secteur de la restauration collective continue également d’augmenter ses volumes.
  • Certaines enseignes de la GMS continuent d’honorer leurs contrats tandis que d’autres poursuivent les déréférencements.
  • Le réseau spécialisé enregistre un frémissement porté par la croissance des produits à poids variables.

Les mises en œuvre de la meunerie devraient baisser de -5% (vs -9% annoncés en début d’année) et les fabricants d’aliments du bétail de -7% (vs -15% en début d’année). Malgré cela, l’export perd du terrain en raison des coûts élevés du fret, de prix bas et d’une consommation en berne dans les pays habituellement importateurs.

L’état des lieux de la collecte et des mises en œuvre

Les stocks étaient très importants dès le début de collecte 2023. Afin de rééquilibrer la situation, une partie des céréales est déclassée en conventionnel. Ainsi, 27% des volumes de céréales devraient être déclassés sur l’année. Les volumes contractualisés avec les organismes stockeurs, qui œuvrent pour valoriser au mieux les productions, sont privilégiés sur les marchés bio. Néanmoins, cette situation a une incidence sur les prix qui connaissent une importante baisse.

Les grandes cultures en région sont en grande partie destinées à l’alimentation animale. Cependant, la filière avicole est encore en difficulté et la filière porcine, consommatrice d’orge, a vu ses volumes déclassés à hauteur de 40% en 2022. Ce contexte difficile entraîne une augmentation d’autant plus importante des déclassements des productions vers le conventionnel.

Les opérateurs font face à des problématiques de débouchés présentes sur les principales filières en bio et les collecteurs vont s’attacher à rationaliser les coûts de stockage. Dans ce contexte, les opérateurs ne recherchent pas de nouveaux volumes ou nouvelles surfaces, ils s’organisent aujourd’hui pour valoriser un maximum les volumes contractualisés.

Le frémissement de reprise des marchés et l’assainissement des stocks actuels pourraient être annonciateurs de prix plus rémunérateurs sur les collectes à venir.

La filière meunière bio française

La filière meunière bio fait également face à un marché à la baisse. Les stocks de blé sont importants et les mises en œuvre baissent davantage dans la façade ouest que dans l’Est de la France.

Le circuit des artisans boulangers représente 49% des débouchés de la filière meunière en bio et les ventes de pains bio représentent 10% des parts de marché de ce circuit. Cette part de marché est deux fois plus importante que sur le marché alimentaire global. Les boulangeries artisanales 100% bio connaissent actuellement un développement remarquable.

Les travaux filière grandes cultures en région

La commission est l’occasion de planifier et faire un point sur les travaux sur la filière menés par INTERBIO :

  • L’actualisation de l’étude sur les seuils économiques du blé au pain est prévue sur 2024.
  • Le groupe de travail ADAPT’AB va commencer à construire un plan d’action pour répondre aux enjeux climatiques et de marché.
  • L’enquête sur les besoins des organismes stockeurs est renouvelée pour sa 9° édition.

Samuel Jariais de Agribio Union a été réélu à l’unanimité à la présidence de la commission Grandes cultures bio d’INTERBIO pour les 2 prochaines années.

Contact

Pour en savoir plus sur la commission Grandes cultures bio,
contactez Martine Cavaille.

Interbio Nouvelle-Aquitaine
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