Retours sur la commission PPAM : des marchés difficiles et des projets porteurs !
Les professionnels néo-aquitains du secteur des plantes à parfum, aromatiques et médicinales bio ont échangé le 11 juin 2024 sur la situation du marché encore tendue en 2023 mais plus encourageante début 2024. Des projets comme l’émergence d’une production de thés biologiques français et l’intérêt des industries cosmétiques pour des ressources locales bio ont apporté un peu de fraicheur !
La commission interprofessionnelle PPAM bio a réuni plus de trente personnes issus d’horizons divers : Région et DRAAF Nouvelle-Aquitaine, groupements départementaux et Chambres d’agriculture, coopérative et transformateurs. Nous avons notamment accueilli deux nouveaux adhérents : Origines Tea & Coffee et Terra Sudoris.
Une hausse des surfaces pour un marché saturé
La réunion a débuté avec un panorama du secteur : côté production, si les surfaces françaises totales en PPAM reculent de 7% entre 2022 et 2023, elles sont stables en bio. Et elles ont encore augmenté de 25% en Nouvelle-Aquitaine pour atteindre 1 314 hectares pour 554 ateliers. Point de vigilance : la coriandre bio représente ¼ de ces surfaces correspondant à un phénomène d’opportunités des aides à la conversion sans adéquation avec la demande du marché. Ce dernier est en berne en magasins bio et grande distribution en 2022 et 2023 avec des baisses des ventes des compléments alimentaires, des huiles essentielles et des infusions. Néanmoins, le circuit des pharmacies et parapharmacies reste dynamique pour ces mêmes produits en bio. L’enquête annuelle auprès des opérateurs régionaux montre encore une baisse des besoins en 2024 qui s’établissent tout de même à près de 57 tonnes de plantes dont 8.5 tonnes en frais.
Une filière dynamique avec de nombreux projets en cours
Quatre interventions se sont ensuite succédées illustrant les dynamiques à l’œuvre dans la filière PPAM.
Tout d’abord, Paul Velner, producteur en Corrèze a témoigné de l’émergence d’une production de thés biologiques français notamment régionaux. Plusieurs opérateurs ont exprimé leur intérêt pour collaborer, le groupe de travail « thé » a donc été créé !
Ensuite, Vincent Segretain, également producteur de PPAM en Auvergne, a présenté le nouveau diplôme de paysan-herboriste, fruit d’un long travail de formalisation et de reconnaissance des compétences de la fédération des Paysans-herboristes.
Puis, Jean Maison, président de la commission, a fait le point sur l’avancée de la création de l’interprofession nationale des PPAM qui devrait voir le jour courant 2024 et proposer un espace de représentation de tous les métiers auprès des pouvoirs publics.
Pour terminer, la Région Nouvelle-Aquitaine et Cosmetic Valley ont informé la commission d’une réflexion en cours pour valoriser les ressources végétales notamment issues des PPAM bio auprès de la filière cosmétique régionale.
Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle commission PPAM. Vous n’y étiez pas et des sujets vous intéressent ? Contactez Véronique Baillon : v.baillon@interbionouvelleaquitaine.com
Cette action est réalisée avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Europe.